Ballade dans Shinjuku un dimanche matin de printemps. (éloge de la lenteur)

Il est presque 9 heures et un soleil sans faille irradie déjà les rues.

La brise qui souffle alors n’a plus grand chose du printemps et annonce déjà une nouvelle époque. Cette année n’est pas encore adulte, mais ce n’est plus une enfant qui nous fait face désormais.

Le dimanche matin ici est un bref instant durant lequel le temps reprend son souffle. Il n’est plus la proie de l’homme et pendant quelques heures, s’écoule alors au rythme qui lui convient.

L’oiseau chante, la brise s’attarde sur les feuilles et l’homme âgé délaissé de la foule retrouve un temps les souvenirs d’une vie trop vite vécue.

Le dimanche matin, les futons poussent aux fenêtres comme les coquelicots dans les champs, le linge se noie au soleil et inonde la rue de parfums nouveaux.

Si l’on y prend garde c’est plusieurs vies qu’il nous est donné de vivre ce matin. Soyons sage et n’en perdons pas une seconde.

Puis, d’un coup, sans trop savoir pourquoi, la première sirène retenti, les vélos défient à nouveau les rues, les passants d’un pas pressé avalent à nouveau l’asphalte.

C’est son heure.

Le temps délaisse son perchoir et reprends sa course.

La ville est réveillée.

Quelques photos de la ballade :

10 thoughts on “Ballade dans Shinjuku un dimanche matin de printemps. (éloge de la lenteur)

      1. j’aime aussi les photos, elles me rappellent mes escapades dans des petites ruelles à Shizuoka. Et pourtant c’est à Shinjuku. Incroyable. Je suis toujours bluffé de constater la propreté des rues. Ca me manque vraiment ici en France. 🙂 aaah le Japon

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